Chers internautes, bonjour, bonsoir,
Ce n’est plus un secret pour personne, je me suis présentée comme un écrivain amateur et ne manque pas de le rappeler régulièrement. Je publie de temps en temps des textes sur ce blog, sachant très bien qu’en France, la probabilité de faire éditer des nouvelles est absolument infime (sauf dans le cadre d’un appel à textes) et que la circulation de ces écrits sur Internet ne me pose absolument aucun problème. Il se trouve que j’écris également des textes longs, des ébauches de romans (rarement terminés…) et des fanfictions (écrits sur un univers pré-existant type Monde des Petits Poneys, Harry Potter, Naruto, les Misérables et autres), mais là n’est pas la question. Cela fait maintenant plusieurs années que j’écris et surtout que je lis sur internet. Et j’ai pu constater que la plupart des écrivains amateurs n’étaient pas capable de créer un personnage original cohérent et crédible. C’est trop facile en fanfiction de réutiliser un personnage préexistant ! Encore que, même dans ce cas-là, il y a des atrocités.
Bref, il se trouve que le personnage, sa construction, son développement, son passé et son avenir, c’est mon plus grand dada. Je ne compte plus les êtres de papier sortis tout droit de mon imagination et il se trouve que certains d’entre eux sont – selon quelques personnes – par trop mal fichues. J’ai donc décidé de t’aider, toi, jeune auteur en devenir, à créer tes personnages. Je n’ai peut-être pas la science infuse, mais j’ai fait suffisamment d’essais plus ou moins fructueux pour savoir ce qui fonctionne ou pas. Et surtout, je sais comment trouver le milieu entre « Miss Ordinaire à qui il n’arrive rien » (sans intérêt…) et « Mary-Sue ultra badasse » (la Mary-Sue est un personnage idéalisé et sans défaut).
Dans ce premier article sur le sujet délicat de la création d’un personnage, je commencerai par ce qu’il faut – selon moi – chercher à éviter. Il est bien évidemment possible de nuancer tout ça, c’est l’accumulation de caractéristiques qui souvent pose problème. Comment créer son personnage ? Là est la question…
Le premier personnage à bannir de vos histoires est : Mary-Sue et son homologue masculin Gary-Sue. Pour schématiser, ce sont un peu Barbie et Ken. Qui a envie de lire la folle aventure de Barbie et Ken au magasin de chaussures ? Personne. Voici donc en totale exclue les caractéristiques de Mary-Sue (à transposer au masculin si le personnage est un homme).
EDIT 2020 : 7 ans après la rédaction de cet article, mon avis a un beaucoup évolué sur la Mary-Sue, je vous invite à lire cet article « Pourquoi il va falloir bannir la notion de « Mary-Sue » du monde de l’écriture« .
- Mary-Sue n’est pas belle, c’est la créature la plus sublime de l’univers et l’auteur aime le rappeler toutes les deux lignes à grands coups de métaphore filée, comparant ses yeux à des pierres précieuses, ses cheveux à de la soie, sa peau à de la crème fraîche et son odeur corporelle au Channel n°5. Il est possible d’avoir des personnages beaux, c’est même très agréable. Mais s’il vous plaît, les anges ne sont pas obligés de tomber sur son passage, on est pas dans une pub pour déodorant.
- Elle est plus intelligente que la moyenne, son QI n’a d’égal que sa beauté.
- Elle est populaire dans son milieu naturel et si jamais ce n’est pas le cas et qu’elle est martyrisée, c’est uniquement parce que les autres ne prennent pas la peine de la connaître/sont des attardés mentaux/sont jaloux. Mais s’ils étaient sains d’esprit, ils l’aimeraient forcément ! D’ailleurs à la fin du livre, ils changeront d’avis sur elle. Ou alors ils mourront dans d’atroces souffrances au cours de la bataille finale.
- Elle n’a aucun défaut et si jamais elle en a, ce sera au choix : trop sûre d’elle, trop perfectionniste, trop téméraire, trop aventurière, trop modeste. En bref, ses défauts sont des qualités subtilement nuancées par un « trop ».
- Elle a une activité artistique qui ajoute à son potentiel charme.
- Dans le cas où l’histoire se passe dans un univers type fantasy, Mary-Sue a des pouvoirs exceptionnels et/ou est l’élue d’une vieille prophétie et/ou une princesse rebelle et/ou la fille cachée du monarque du coin. Ces qualités peuvent être cumulées.
- Plusieurs hommes sont amoureux de Mary-Sue, mais son cœur est déjà pris. Elle peut aussi hésiter entre deux charmants garçons au cours de l’histoire car le triangle amoureux sera toujours une recette qui marche.
- Mary-Sue est vierge et se réserve pour son grand Amour.
- Elle refuse de se marier avec le fils du grand partenaire financier de son Papa parce qu’elle veut faire un mariage d’amour.
- Elle sait se défendre toute seule et n’a besoin de personne. Si jamais elle est en détresse, c’est forcément parce que l’œuvre veut que son flirt marque des points.
- Elle peut éventuellement avoir des origines : divines, angéliques, elfiques…
- Avec l’aide de Ken, elle bute le Méchant de l’histoire.
Voilà donc les plus grandes qualités de Mary-Sue. Oui, il est possible de faire des parodies avec Mary & Gary, il est possible de les détourner, de s’amuser avec eux, etc. Le problème, c’est que quand les auteurs se rendent compte qu’ils ont créé une Mary-Sue, ils ont tendance à vouloir lui donner un côté sombre pour rééquilibrer. Je vais vous dire un secret. Quand vous faites ça : c’est pas forcément l’idée du siècle. Si on s’en tient à la première liste, on se retrouve avec une princesse Disney, ce qui peut être très frais ! J’encouragerai presque à garder White Mary-Sue plutôt de que d’assister à l’avènement de Dark Mary-Sue… Qui est Dark Mary-Sue ? Vous allez tout de suite le savoir.
- Dark Mary-Sue a eu une enfance difficile. Elle a été au choix : enfant non désirée, battue par son père, sa mère était toxicomane, ses parents sont morts et elle a été adoptée par son méchant oncle. Mais elle s’en est sortie parce qu’elle est plus forte que tout ça (alors que dans la vraie vie, les traumatismes nous fragilisent plus qu’ils nous renfoncent, l’idée « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » est malheureusement un peu idéaliste).
- Elle peut être le bouc-émissaire de son bled, mais c’est seulement parce que ce sont des pecnos qui ne comprennent rien à rien.
- Elle adopte un style emo-gothico-visual-badass qui traduit les désirs profonds de l’auteur (et j’ai été ce genre d’auteur donc voilà, je sais que c’est tendant xD).
- Elle collectionne les mecs, mais c’est seulement parce qu’elle a été déçue par l’Amour ou qu’elle refuse d’y croire (pour le moment, ça viendra…).
- Elle est du côté obscur de la Force au début de l’histoire.
- Elle est toujours franche (autrement dit une vraie langue de vipère), quitte à être méchante. Elle n’a jamais de remords car elle sait qu’elle a raison.
- Éventuellement à la fin de l’histoire, elle repasse chez les Gentils. Si c’est le cas, c’est grâce à son prince charmant. Et si jamais l’auteur s’est mis en mode tragédie, elle meurt à la fin, faisant jurer à Ken de ne pas l’oublier (ou inversement Ken meurt et il lui fait jurer de redevenir la Barbie qu’elle était avant d’être une ange déchue).
- Notez que Dark Mary-Sue reste belle et intelligente. Elle peut avoir des cicatrices (héritage de son passé douloureux) mais cela reste esthétique.
Tout ça, c’est carrément bof bof. Si on vous menace pour vous obliger à utiliser Mary & Gary, préférez vous sacrifier et mourir comme le ferait Dark Mary-Sue ! Je plaisante. J’avoue, j’en ai faite moi aussi quand j’avais 14/15 ans, mais il y a un moment où il faut se remettre un peu en question. Le plus tôt sera le mieux. Si vous voulez tester votre personnage, vous pouvez faire le test de la Mary-Sue (en anglais), vous verrez c’est très drôle ! Le problème avec ce test c’est qu’il n’y a pas assez de cases qui enlèvent des points. J’ai eu des personnages qui ont eu des scores très élevés, mais qui à côté étaient des individualistes, des arnaqueurs, des meurtriers, bref, pas des types bien. Donc bon, à prendre avec des pincettes, mais c’est toujours amusant à faire.
Après, il ne faut pas avoir peur de prendre certaines caractéristiques de Ken & Barbie. Oui, on peut faire un personnage pas dégueulasse physiquement, pas trop con et élu d’une prophétie ! C’est même vachement bien d’avoir un personnage exceptionnel, je vous l’assure ! Il ne faut pas avoir peur de Ken & Barbie au point de tomber dans l’excès inverse qui à mes yeux est encore pire car il n’en est même plus drôle. Je veux parler de Miss et Mr Normal. C’est très simple avec eux… Trop simple.
- Ils ont une vie ordinaire.
- Ils n’ont aucun talent particulier.
- Ils ont un physique banal, ou alors juste des yeux bleus histoire de faire original.
- Ils ont un caractère très flou.
- Il ne leur arrive rien.
- Ils sont à Poufsouffle.
Non je déconne ! Ils leur arrivent quand même des trucs parce que sinon il n’y aurait pas d’histoire. Et d’ailleurs dans ce cas là, vous avez un peu intérêt à avoir une bonne intrigue car vous ne pourrez pas vous reposer sur le charisme de vos personnages.
Je force volontairement le trait, évidemment mon but est aussi de vous faire rire. Je suis sûr qu’on peut écrire de très bonnes histoires avec des personnages soit extrêmes soit ordinaires, mais disons que ce sont les deux extrêmes d’un continuum. Et je pense qu’on peut faire des choses intéressantes avec les clichés, mais pour ça il faut en avoir conscience.
PS : Eh oui, j’ai encore craché sur les Poufsouffle, mais c’est pour rire ! Mais vous savez, même Neville, il est pas à Poufsouffle.
Retrouve déjà la leçon 2 et la leçon 3 !
27 comments
C’est décourageant, ce genre d’article… C’est pas contre toi, parce que tu n’es pas la seule à le faire (j’en profite pour déjà te dire que j’ai lu pas mal de tes autres articles et que, franchement, j’adore ce que tu dis.
Mais pour ce sujet-ci en particulier, ça me fout le cafard.
Ma vie est normale et banale. Je me prends pas mal d’épreuves dans la gueule. J’ai une longue liste de défauts et, à mon grand regret, les pouvoirs, ça n’existe pas…
Pour quelle raison n’aurais-je pas le droit de créer un héros qui me plaît sous prétexte qu’il serait « trop parfait » aux yeux des lecteurs ? Ou alors, suffit que j’évite de faire lire mon truc à quelqu’un mais ça va vite être vachement triste, en fait. Et frustrant.
Ce que tu fais, là, rappeler régulièrement ces erreurs « quand tu avais 14-15 ans », je trouve ça limite parce que pour les éventuelles personnes qui ont plus de 14-15 ans et qui font, par choix, ce que tu appelles une erreur, c’est assez contraignant et frustrant.
J’ai lu ton article sur les personnages LGBT. Je l’ai adoré. Parce que c’est vraiment le genre de détails et de clichés qui peuvent faire beaucoup de mal à ton lecteur si tu les utilises…
Mais ici… franchement… les lecteurs agacés par un personnage héroïque qui ne se prend pas un cancer ou un drame familial dans la gueule toutes les dix pages, uniquement parce que l’auteur avait envie de s’évader, d’oublier son quotidien et d’aller dans un monde idéal aux côtés d’un personnage qui le fait rêver, je trouve ça réducteur.
On impose un code de conduite, un certain type de personnage, à l’auteur, et s’il n’en tient pas compte, s’il dévie un tant soit peu dans ces « travers » que tu dénonces, il est directement catalogué comme Mary ou Gary-Sue et subitement, le bouquin devient chiant et rien d’autre…
Tu imagines la bombe dans la tronche que ça représente pour l’auteur qui voulait juste partager sa passion ?
Personnellement, je décris très peu dans mes écrits. Parce que je préfère laisser le lecteur imaginer, globalement, l’apparence qu’il préfère pour le personnage. Je ne sais pas si tu as lu les Percy Jackson ? Quand l’auteur doit décrire le personnage d’Aphrodite, il fait en sorte que le narrateur (Percy) se contente de dire : « Imaginez la plus belle femme que vous ayez jamais vue. Ben, voilà… C’est Aphrodite. » Et j’ai trouvé ça génial ! Aphrodite peut-être blonde, rousse, musclée, fine, petite, grande, noire, asiatique, etc.
J’essaie donc de reproduire ça.
Mais, et je reviens sur ton article, ça m’arrive de décrire des dialogues où les amants se disent mutuellement à quel point ils s’aiment et à quel point l’un et l’autre trouvent l’autre magnifique, à grands coups de métaphores et de comparaisons…
Je vire dans le Mary-Sue, du coup ?
Et mon personnage principal, une fille, est décrite comme très belle, elle a une armure de combat, elle se bat très bien, elle porte un lance-flammes au poignet et l’une des guerres a été principalement gagnée grâce à elle (tu sais, comme Harry Potter, Hunger Games, Star Wars, Alita, Divergente, et plein d’autres œuvres mondialement connues pour être bien pourries… ?)
Je suppose que ça signifie que mon livre est bon à jeter ?
Tu vois les limites de ce raisonnement ? C’est une entrave à l’imagination…
Je ne supporte pas entendre des auteurs justifier leur droit de tuer un personnage à l’aide de leur liberté de créateur… Je trouve ça égoïste de priver le lecteur d’un personnage qu’on a décrit et développer pendant un long moment, de le faire arriver au sommet de son potentiel, uniquement pour le tuer brusquement au nom du « shock-value » (surprendre, le spectateur/lecteur… Toujours, toujours le surprendre.. Et tant pis si c’est naze…) et se défendre après en disant : « T’façon, c’est mon bouquin ! Je fais tout qu’est-ce que je veux ! » (c’est toi que je regarde, Rothenberg…)
PAR CONTRE, honnêtement, je brandis la liberté du créateur pour ce sujet précis…
Si un auteur a envie de créer un dieu ou une déesse, c’est vachement bas de lui priver ce droit, sous prétexte que : « booooooring »
Déjà, ça ne serait « boring » que pour toi et éventuellement quelques autres ==> tout le monde ne serait pas d’accord (J’adore Katniss, une Mary-Sue, mais je déteste Harry Potter, un Gary-Sue…)
Ensuite, dans la loooooongue liste de clichés et habitudes problématiques que nous délivrent certains auteurs, franchement, un personnage « trop parfait », ça passe crème et je préfère 100X ça plutôt que le cliché de « Chuis trop dark ! J’ai buté la lesbienne 40 secondes après qu’elle ait enfin eu sa scène de romance avec la fille qu’elle aime »…
Bonjour,
Vu l’écart conséquent entre les dates, je doute que tu vois mon messages, encore plus que tu y répondes, mais sache que je me ferais un plaisir d’écouter ton point de vu, et ce, même si c’est dans quelques années.
Je vais essayer de te répondre point par point, afin que se soit un maximum clair.
« Pour quelle raison n’aurais-je pas le droit de créer un héros qui me plaît sous prétexte qu’il serait « trop parfait » aux yeux des lecteurs ? » Alors, tu as le droit, personne ne te l’interdit formellement. Mais, déjà, ça nuirait gravement au côté réaliste de ton roman (par réaliste j’entend bien le côté humain, pas le fait qu’il y ait des dragons, des nains, des robots, des vaisseaux spacials et que sais-je d’autre). On ne pourrait pas s’identifier à ton personnage, et donc s’évader deviendrait difficile. Si pour toi ça marche, puisque c’est ton oeuvre, le lecteur aura plus de mal à accrocher.
Pour le « 14-15 ans » je pense que c’est une maladresse. Elle ne voulait pas dénigrer les jeunes auteurs (c’est des suppositions, évidemment) mais dire que c’est quand elle a commencé à écrire, ou du moins commencer à écrire sérieusement. Que c’est des erreurs qu’elle souligne afin de nous pousser à ne pas les faire, involontairement. Si ton choix est de créer un personnage parfait malgré tout, alors sache que c’est ok puisque volontaire.
Alors là, tu simplifies à l’extrême. On ne s’attend pas à ce qu’un malheur blesse le personnage toutes les dix pages… Juste qu’il ait des défauts, des incertitudes, des complexes, qu’il fasse des erreurs. Qu’il soit humain quoi. Car outre l’identification (qui est tout de même vachement importante); bah suivre les aventures d’un personnage qui réussi tout, qui est aimé par tous, qui est le meilleur dans chaque domaine, ect… ça n’a rien d’amusant. Donc on risque tout simplement de laisser tomber le livre et de passer au prochain. On aimes les personnes pour leurs qualités mais on aime les personnages pour leurs défauts.
C’est vrai que nous sommes particulièrement dur avec les personnages principaux (surtout les femmes) et encore plus si c’est un point de vu interne. Pourquoi ? Parce qu’on voit par leurs yeux. Un point de vu interne oblige l’identification au narrateur. C’est notre seul point d’encrage dans l’autre univers. Et s’identifier à quelqu’un de parfait et encore une fois quasi impossible. Et les aimer est presque tout aussi dur. Le personnage principal porte bien souvent le livre, avec l’histoire bien entendu. Il n’y aura aucun moment de doute, d’incertitude, aucune erreur… Et nous, lecteur, ce qui nous plait, c’est l’évolution chez un personnage, outre l’histoire et l’intrigue. Il n’y a rien de plus jouissif de voir passer un connard reconnu pour un sensible… Bon c’est cliché et peu réaliste, mais on a compris l’idée. Il faut qu’il change. Et un personnage parfait… Bah il va pas pouvoir s’améliorer. Donc la seule solution c’est de le faire évoluer dans le mauvais sens. Et très franchement, c’est pas quelque chose de populaire. Tu peux toujours tester, mais à ce que j’ai compris c’est à des années lumières de ton intention.
Après, il faut prendre ses conseils pour ce qu’ils sont. Des conseils. Il n’existe pas une espèce de bible de l’auteur pour un roman, essai, biographie,… réussi.
Pour tes métaphores, non je ne pense pas. Ils sont amoureux et l’amour rend aveugle. On ne va pas se fier à l’idée que se fait d’un personnage amoureux. Car c’est encore moins fidèle que les autres. Il y a comment les gens (les lecteurs mais aussi les autres personnages, vu qu’on se fit souvent à ça) perçoivent ton personnage, comment il se perçoit et comment il est réellement. Donc non, tes personnages sont juste super amoureux. Ou ils flirtent.
Alors, encore une fois, tu simplifies beaucoup trop. Pour Harry Potter, il a plein de défaut. Il est buté, complexé, le succès peut lui monter à la tête (Harry Potter and the half-blood prince), il a aucun sang froid et réagi au quart de tour, il est maladroit avec les filles, jaloux (de Cédric)… Ça et le fait qu’il ait en réalité peu de personnalité pour que nous puissions aisément nous glisser dans sa peau. Bref, il est pas franchement parfait. Après, il est vrai qu’il a peu de gros défaut, mais une certaine tendresse s’installe puisque nous l’avons vu grandir. Et il est orphelin. Et puis surtout, seul, il n’arriverait à rien. Sans Hermione… On s’arrête au premier tome. Et mine de rien, sans Ron aussi. Il pense à des choses simples mais souvent ça les sauvent car il est le seul élevé dans une famille de sorcier. Il est le cœur du trio. Pour Katniss, elle a une espèce d’incapacité à comprendre les autres. Elle se pense d’une certaine manière mais les autres ne la perçoivent pas du tout ainsi (l’exemple le plus flagrant est dans le tome un, quand Peeta lui fait un compliment et qu’elle pense que c’est une insulte, que les gens ont pitié d’elle et non pas qu’elle est forte). Elle aussi n’a aucun sang-froid. Elle pense pouvoir réussir seule alors qu’elle a en réalité constamment besoin des autres (pour les cadeaux dans les jeux, pour la révolution aussi). Elle est prête à tuer des gens alors qu’un vrai héros héroïque aurait trouvé une autre solution… Bref, je vais pas continuer, mais aucun de tes personnages n’est un personnage parfait. Ils ont certes, quelques qualités flagrantes, et sont la base d’un mouvement de révolution/de la victoire d’une grande guerre… Mais ils ont fait des erreurs. Ils ont des défauts, des doutes…
Je le vois justement comme un épanouissement de l’imagination. Il nous pousse à créer une histoire réaliste, des travers aux personnages. As-tu lu GoT ? puisque tu cites des Best-sceller. Bah un des personnages préférés du monde, c’est Tyrion. Un nain cynique, baiseur, complexé… Mais qui a un haut sens de la justice, qui est drôle et qui justement est complexé. As-tu lu Sherlock Holmes ? Le personnage éponyme est juste un phénomène. Pourquoi ? C’est un toxico, triste, manipulateur, névrosé, prétentieux, négligé. Il est brillant mais est incapable de se comprendre. Il se pense sans émotion et misanthrope. Pourtant, il se laisse régir par ses émotions et n’ai courageux que pour aider des gens. Bref, les personnages les plus appréciés sont les personnages les plus compliqués. Ceux qui ont presque plus de défaut que de qualité. ça marche aussi dans la pop culture. Damon dans The Vampire Diaries (la série pas le livre que je n’ai pas lu) est le plus intéressant car sombre, manipulateur, ironique, playboy, prétentieux, intelligent, secret… Mais il est profondément bon, sensible (ou le devient au fil des épisodes). Il est talonné par Katherina, une garce manipulatrice et égoïste qui le sait. Iron Man est le héros le plus apprécié de Marvel (et je pense ne pas trop m’avancer si j’affirme du monde des héros), pourquoi ? Alors qu’il fait équipe avec le génial Captain America ? Parce qu’il a plein de vices. Il est playboy, se laisse submerger par la pression et craque, il est prétentieux et narcissique. Alors que Cap’tain c’est l’archétype même du mec parfait dévoué à sa patrie. Superman a du succès car de bon gros super pouvoir. Batman a du succès car le personnage est torturé et travaillé. En réalité, je vais faire un petit raccourci et te dire que les bons personnages sont des personnages complexes (avec beaucoup de défaut). Et pour ça il faut du travail. Quand je lis, j’associe souvent la perfection d’un personnage à une fainéantise de l’auteur, un raccourci grotesque. Je ferme le bouquin, quitte la série, éteint le film. Bon il y a de ça, mais aussi il faut que le personnage soit un moteur, et non pas qu’il réagisse purement et simplement aux trucs qui lui arrivent.
Pour petit rappel, Mademoiselle Cordelia ne t’impose rien. Mais tu penses que c’est une entrave à la liberté d’expression. En revanche, tu es contre le fait de tuer un personnage. C’est un peu contradictoire tout ça. Mais je rejoins un peu ton point de vu. Souvent, on tue des personnages pour en développer d’autre, attirer l’attention et l’émotion du lecteur… Mais il y a des morts bien plus réussites. Comme la majorité dans Harry Potter, celles dans The fault in ours stars, Hunger Games… Parfois, le seul but est d’équilibrer les choses entre les deux camps, de nous toucher, de développer un personnage ou autre. Mais j’attends d’un bouquin qu’il me prenne aux tripes. Qu’il me fasse rire, pleurer, réfléchir… Alors qu’importe la raison, tant que la mort est réussite. Mais je ne vois pas bien l’intérêt de débattre de ça ici, enfin bon. Mais résumons encore une fois : un auteur a le droit de dire « T’façon, c’est mon bouquin ! Je fais tout qu’est-ce que je veux ! » pour la création d’un personnage parfait, mais pas pour tuer des personnages que tu apprécies… Bof, moyen.
Je pense sincèrement que c’est une majorité. Car comme tu l’as dis, il y a beaucoup d’article parlant de ça. Je vais pas reprendre l’explication mais Katniss n’est pas une Mary Sue, Harry Potter non plus (bien qu’il tire un peu plus, mais là encore son succès est dû à d’autre facteur que son personnage principal, comme l’univers, la trame, la plume de Rowling, la richesse des personnages et leur complexité (Harry Potter est effacé en personnalité pour l’identification, c’est un livre pour enfant aussi. Mais les autres ont autant de défauts que de qualités… Ils sont complexes et recherchés)). Donc si je pense que tous serait d’accord. Il faut qu’un personnage soit complexe et actif pour être aimé du grand public en général.
Et même si c’est pour quitter ta vie « banale » voir un mec parfait tout déchirer n’aurait rien de jouissif, alors que de voir une personne comme toi et moi tout déchirer, bah c’est cool. Parce que dans le premier cas, ça va nous rappeler les différences entre eux et nous et pourquoi parfois notre vie est si ennuyante. Alors que dans le deuxième on va s’éclipser dans un autre monde, réaliser des choses grandioses… Accomplir ce pourquoi on lit.
Et donc, il ne faut ni de personnages parfaits ni ce que tu considèrent comme le cliché « Chuis trop drak ! ». Il les faut complexes, avec des oxymores (comme Cat Woman dans The Dark Knight Rises qui malgré qu’elle soit une voleuse hors pair, revient à la fin pour aider la ville car elle a en horreur les injustices et les massacres de masses pour le bon plaisir, tout comme la tyrannie).
Et pour ton livre, bah tu l’écris pour toi avant tout. Donc si faire un héros parfait te plait, vas-y fonce. Ceux sont des conseils… Les goûts d’une grande majorité de lecteurs. Mais on préfère souvent toucher les gens qui nous ressemblent que le monde entier. Et encore une fois, tu écris pour toi.
J’ai honte de mes personnages maintenant… Merci pour tes conseils!
PS: Poufsouffle au pouvoir!!!!!!!!
‘Ils sont à Poufsouffle » j’en peux plus d’en rire!!
Tout en lisant, j’étais en pleine réflexion sur mes personnages tu sais? Dans le genre vraiment intense! Ils étaient sérieusement remis en question: oh non, mon petit chouchou, un gary-suuuuue? Et son frère est un Monsieur Normal! Ma vie est un déchet…
Et toi tu débarques avec ton »ils sont à Poufsouffle », arrivé de nulle part, comme ça, boum! Et ça n’a pas encore achevé de me faire rire! ‘:-D Merci pour tes articles enrichissants!
Merci pour tes conseils! Je suis assez jeune et je me lance dans les fan fictions, et suite à mes lectures de fan fictions d’années faire une Mary Sue est devenue ma plus grande phobie :o
Cependant je suis une Poufsouffle fière de l’être et je ne tolère PAS la stigmatisation de ma maison!
C’est officiel, tu es Dieu sur Terre.
Je suis tombée sur ton blog par hasard (enfin, en cherchant une fiche pour faire un personnage), et là je lis tous tes articles… Bon sang, enfin quelqu’un qui pense comme moi.
J’en ai marre des Mary-Sue, et hélas, il y a en a beaucoup trop…
Contente de t’être utile ! je te souhaite une bonne continuation :)
C’est mal de cracher sur les blaireaux… ^^ en tout cas cet article est très intéressant, ça permet de se remettre en question… sérieusement, maintenant dès que j’ai un personnage en tête, le première chose qui me vient à l’esprit c’est : attends, vérifie que tu nous fait pas du Dark Mary-Sue et hop, je relis… Bref un grand bravo pour le travail que tu fournis (je dis ça car j’espère que tu travailles beaucoup sur tes articles pour obtenir ce résultat, sinon c’est pas juste ^^) et surtout un grand merci !
Oui je sais c’est très mal, mais je me soigne ! Merci ^^
Merde,je viens de me rendre compte que mon personnage principale ressemble assez au personnage »Barbie ». Du coup j’ai fais un tableau pour savoir si il y ressemblait trop. Mon personnage à 4 caractéristiques sur 12,es-ce que je dois le changer où il est passable? (En sachant que certain des caractéristiques était vrai pour mon personnage qu’à moitié,et que je les ai compter qu’à moitié (Je sais pas si c’est très clair))
Bye!
Haha ça dépend, peut-être que ton personnage a d’autres caractéristiques pour compenser un côté trop parfait ^^
Tu peux le retravailler si finalement il ne te plait pas, mais c’est toi qui voit !
Barbie plait à plein de gens ;)
Ahaha ! Tu as tellement raison,c’est agaçant ces personnages xD
Mais après tu peux avoir le perso pas du tout Mary-sue et t’as l’autre son ennemi totalement parfaite mais personne ne lui reproche sa perfection ??? WTF ? XD
C’est un truc qui me saoule vachement !
Merci x) Mais oui c’est saoulant comme tu dis ^^
Salut !
Je suis tombée sur ton article par hasard et je peut te dire que je bien contente d’être tomber dessus ! Ton article va énooooormément m’aider pour la création de mes personnages, car dans mes fanfic, il y avait toujours une Mary et Gary et/ou Barbie et Ken comme personnages principaux !
J’suis contente d’être tomber sur ton blog ! :-D
J’aime le hasard des fois !
Tant mieux si ça t’aide, c’est le but !
Salut! J’ai découvert ton blog sur le groupe des Bloggeuses sur Facebook. Il m’a fortement intéressé parce que je suis moi aussi sur l’écriture d’un livre.
J’ai lu plusieurs de tes articles, que je trouve très intéressant, et cependant, je me permet de réagir à un « tic » qui a résonné dans ma tête lors de la lecture de cet article là.
Je me permet de réagir sur ce que tu écris de Miss et Mr Normal. Je ne suis pas vraiment en accord avec ce que tu dis. En général, Miss et Mr Normal sont des personnages utilisés dans l’Absurde, mouvement contemporain, et sont (ça je te l’accorde) des anti-héros. Mais pas dans tout le roman non plus! Car un anti-héro généralement devient un héro.
J’ai un exemple très concret d’un Mr Normal qui m’a beaucoup intéressé (même si je n’aime pas l’Absurde), je parle évidemment de l’Etranger d’Albert Camus! Un Mr Normal qui a toutes les caractéristiques que tu as décrites, un anti-héro quoi, et devient un héro par rapport à son côté psychologique, seulement à la fin du roman.
Pour finir, je pense donc que Miss et Mr Normal ne sont pas des personnages à éviter puisqu’ils appartiennent bel et bien à un genre qu’est l’Absurde. Ils ont tout à fait leur place dans la littérature.
Après je pense que c’est une question de goût aussi! Mais puisque tu fais des articles pour aider, donner des conseils aux auteurs, je pense que dans leur rédaction tu devrais avoir un avis neutre sur les choses que tu aimes et n’aimes pas. Ou peut-être que c’est un manque de connaissances (je parle d’une petite brèche, je ne suis pas entrain de dire que tu ne connais pas grand chose, peu de monde connaît l’Absurde en fait).
Je te souhaite une bonne journée,
Longue vie à ton Blog qui, c’est vrai, donne de bons conseils,
Sédona.
Bonjour !
Merci pour ton commentaire tout d’abord ^^
Effectivement, je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis sur les anti-héros. Miss et Mr Normal peuvent avoir un réel intérêt, et je pense même que Mary-Sue et Gary-Sue bien exploités peuvent devenir intéressants.
Après j’ai vu tellement d’écrits de jeunes auteurs qui utilisaient des Miss et Mr Normal sans s’en servir comme anti-héros ou quoi que ce soit que je tenais à dénoncer ça. J’aurais peut-être du effectivement apporter une certaine nuance à la fin (je vais vérifier ça). Mais voilà, tout le monde n’est pas Camus ^^’ Je ne voulais pas embrouiller en disant « alors c’est à éviter SAUF dans tel tel tel cas » xD
Le anti-héros, c’est quand même un peu casse-gueule quand on débute à mon avis ^^
Mais bref je trouve ta critique tout à fait légitime !
Bonne journée ^^
Merci pour ta réponse ^^
Merci d’avoir pris mon commentaire plutôt bien, j’ai déjà était censuré plusieurs fois j’avoue que j’avais un peu peur :o
Oui du coup je te suis parfaitement! C’est sûr que pour des écrivain débutant faire un anti-héro c’est casse-gueule. Après qui sait, peut-être que quelqu’un va se découvrir un talent particulier pour l’Absurde :) C’est pour ça que je pense que tu devrais nuancer un peu, on ne sait jamais!
En tout cas ton article est vraiment intéressant, je te le redis ^^ Et ton Blog m’a donné de bons conseils pour poursuivre l’écriture de mon roman, je t’en remercie! :)
Bonne journée,
Sédona
Pas de souci, en règle générale j’essaye de répondre aux commentaires, même si les gens ne spnt pas d’accord avec moi x)
J’ai fait un petit EDIT histoire de dire, parce que quand même ^^
Bonne journée et merci !
J’adore tes articles (et c’est mal, mais le « ils sont à Poufsouffle m’a bien fait rire)(je suppose que Dark Mary Sue est à Serpentard et White Mary Sue à Gryffondor, conclusion : le personnage idéal est à Serdaigle)(comment ça, je suis partiale). Bref, un petit complément amusant : LE test de la Mary-Sue, version anglaise : http://www.springhole.net/writing/marysue.htm
Oui c’est mal x)
Je connais ce test et je l’aime beaucoup !
Merci pour ton commentaire ^^
J’adore les articles que tu présentes pour aider les novices (comme moi) à s’améliorer en écriture. Après m’être baladée entre divers articles je peux te dire que c’est frais, utile et ma foi fort sympathique à lire. En fait je voulais te le dire depuis déjà pas mal de temps, mais là je me force un peu parce que je me devais de noter autre chose, à savoir que ton « Ils sont à Poufsouffle. » m’a achevé. Sincèrement. C’est exactement ce genre de choses qui font de tes conseils des « bons » conseils. On sent que tu ne te prends pas « trop » la tête (bien qu’on réfléchisse toujours à ce qu’on va finir par dire ou non) et que tu es franche et directe ^-^
Les Mary-Sue sont des personnages à gommer à jamais, vraiment. J’ai arrêté les fan-fiction en partie à cause de ces personnages ignobles. Elles se propagent à une vitesse folle en plus. Le pire, c’est quand la fan, créatrice diabolique de notre chère Mary, hurle en voyant que tu n’aimes pas sa fi-fille, car bien souvent, il faut l’avouer, la Mary-Sue est une vision idéalisée de sa créatrice. Quand j’étais enfant, mes perso étaient tous des Barbie et des Ken, je ne m’en cache pas, mais avec le temps on se rend compte de nos erreurs, heureusement.
Alors… bah voila /sors/ Je voulais juste te dire : « Ton blog c’est trop d’la balle, j’aime tes conseils alors bonne continuation ouech ! » … entre autre hé hé /patapé/
Tu fais des fanfics sur le monde des Petits Poneys ?…
Mais non xD mais je suis sûre que ça existe…
Ah. Décevant…
Mwahaha, Mary-Sue, le retour xD C’est cool que tu reprennes ce blog @.@
Mais t’as encore tapé sur les Pouffy, pas bieeeeeeen xD *Jocaste fouette*
*repart sur son magicarpe boosté aux amphets*
Merci, je vais essayer de m’y tenir x) Et oui say trémal mais en même temps voilàààààà x) <3