Victoire j’ai remporté le NaNoWriMo 2013 !
Cela ne vous dit pas grand chose, j’imagine. Qu’est-ce que le NaNoWriMo ? Déjà il faut savoir que ce sigle étrange signifie « National Novel Writing Month » autrement dit le Mois National (enfin plutôt international) de l’Ecriture de Romans (plus d’infos sur le site du NaNo français). C’est un challenge que les écrivains se lancent à eux-mêmes pour écrire « un roman de 50 000 mots » (50K dans le jargon) au cours du mois de novembre. Le challenge de base est de 50 000 mots, mais certains fous à lier auteurs expérimentés se donnent des objectifs bien plus important. 100 000 mots, 200 000 mots, 500 000 mots, voire 1 000 000 de mots… Pour vous donner un ordre d’idée, 50K (j’utiliserai à présent cette abréviation) c’est un peu plus d’une centaine de pages en format poche. 200K, c’est un gros pavé en librairie. Un million de mots, ça doit être l’équivalent de la saga Harry Potter (oui, les sept livres).
50K en 30 jours, c’est 1667 mots par jour. ça peut paraître assez peu, mais tout le défi est d’être régulier dans l’écriture. Ecrire 9K en un jour, c’est bien, mais il faut continuer sur sa lancée. Personnellement, j’ai atteint les 50K en 17 jours alors que je m’étais donné le challenge de le finir en 15. Je voulais continuer et écrire donc 100K en 30 jours, mais j’étais tellement épuisée moralement par l’écriture que j’ai laissé tomber. Je reste assez fière de mon parcours, pour une première participation au NaNo, c’est très honorable, beaucoup de participants n’atteignent pas les 50K. Voilà pour info mon petit tableau de statistiques.
Avec le NaNo, on écrit au kilomètre. Il faut se mettre dans la tête que l’important n’est pas la qualité, mais bel et bien la quantité dans ce défi. Le but est de pondre rapidement un premier jet qu’on retravaillera sans aucun doute pendant des mois après, si jamais on en a le courage. Personnellement, j’ai quand même essayé d’être un minimum correcte dans mon écriture, de réfléchir un peu, mais en me relisant, je vois bien que… j’ai écrit beaucoup de merde. D’ailleurs je n’ai conservé que 30K de mon NaNo, le reste était directement à jeter ou à mettre de côté.Il va sans dire que mon histoire n’est encore qu’aux prémisses (je table sur 100K), mais je suis déjà contente d’avoir pu la poser sur le papier. D’autant plus qu’avant le 25 octobre, je n’avais pratiquement RIEN de prévu, à peine des ébauches de personnages et une idée d’intrigue très générale. J’ai tout construit sur le tas et c’était ce qui était le plus amusant. Cela a posé bien sûr des problèmes de construction (la fin de mon texte qui ne collait plus avec le début que j’ai du entièrement réécrire notamment, un personnage principal qui change radicalement au cours des chapitres, m’obligeant à modifier son comportement dans tout le début, etc.) et de cohérence, mais ce n’était pas bien grave.
L’expérience NaNo, c’est aussi du fun et des rencontres, il ne faut pas croire qu’on reste tout seul dans son coin. Déjà il faut savoir que c’est un défi mondial, chaque pays/état a sa communauté de NaNoteurs et le but est aussi d’échanger avec les autres. J’ai trouvé qu’il n’y avait rien de plus motivant que de voir les compteurs de mots des autres s’incrémenter, cela pousse à se botter le derrière pour écrire et ne pas passer pour un raté (en toute amitié bien sûr…). Ayant la chance d’habiter à Paris, j’ai pu participer à de nombreux événements organisés par le NaNo français. Soirée de lancement pour Halloween, Write-in (sessions d’écriture) dans les cafés, Word-War (des battle où le but est d’écrire le plus de mots possible par sessions de 15 minutes, mon record personnel est à 600 mots, mais certains atteignaient les 1000) et autres réunions conviviales où on pouvait écrire, manger, boire du thé et parler de nos NaNos entre deux Word-War.
Nonobstant la satisfaction personnelle d’avoir enfin commencé un roman que j’estime potable, l’expérience NaNo m’aura permis de dépasser mes limites, de me concentrer sur un seul projet (moi qui suis si volage…) pendant un mois et de rencontrer d’autres écrivains. Je rééditerai sans aucun doute l’expérience l’année prochaine en novembre, mais aussi lors des Camp NaNo qui ont lieu en été.
Affaire à suivre ~
4 comments
Et bien, tu es une bonne « écriveuse » ^^
L’année dernière, j’ai fini mon nano le 30, peu avant minuit, alors que d’habitude, j’y arrive avec 10 jours d’avance à peu près… Et bien, je peux te dire qu’il n’y a rien de plus excitant que de finir au dernier moment. Et en plus, on se sent gonflé à bloc!
Il me tarde le camp nano d’Avril, celui de Juillet, et Novembre prochain… chuis accroc ^^
Haha oui tu as raison ! J’ai essayé de me faire mes « propres NaNo » après le vrai NaNo, mais c’est quandmême pas pareil. Vivement avril !
Bravo
je tenterai bien l’année prochaine
Le chef des vacataires
C’est vraiment une expérience intéressante, il faut s’y préparer un peu mais c’est quelque chose à faire ^^ Merci !