Bonjour à tous et à toutes !
Aujourd’hui, je vous propose un article un peu particulier car j’ai choisi de vous parler de moi. Parfaitement, je vais vous parler de ma petite personne. De ce moi écrivain, ou plutôt de ce moi qui rêve d’être écrivain. C’est une réflexion, une pensée, une réaction. Sans doute un brin romancée, parce que je suis d’humeur joueuse.
Je ne sais pas si vous le savez, mais quand on dit qu’on est écrivain, on a toujours droit à cette phrase : et sinon, tu fais quoi dans la vie ? Parce qu’être écrivain, il paraît que ce n’est pas un travail. Alors que si, c’est beaucoup de travail ! Vraiment beaucoup de travail. On n’écrit pas un livre comme on écrit la liste des courses. Pourtant, être écrivain, ce n’est pas un « vrai métier » .
J’ai pris conscience de cet état de fait assez récemment. Un écrivain ne gagne pas sa vie. Pas avec ses livres. En général. Peu de gens le savent, mais c’est vrai. Si vous en doutez, je vous conseille de visiter les liens ci-dessous.
Combien gagne un auteur ?
Combien gagne un petit écrivain ?
Combien gagne un écrivain ou parlons fric.
Alors oui, il a des exceptions ! Des exceptions qui ne font que confirmer la règle. Écrire des livres, ce n’est pas rentable. Combien de dizaines, des centaines d’heures pour écrire un roman ? Tout ça pour quoi ? Quelques centaines d’euros, quelques milliers tout au plus. Pas de quoi se faire un salaire sur l’année. Dans le meilleur des cas, ça fera un treizième mois.
Je vous le dis : j’ai décidé d’écrire des histoires, des romans. J’ai accepté de ne pas gagner ma vie. Ça paraît fou, non ? Choisir en toute connaissance de cause de ne pas vivre de son travail. Alors oui, comme tout le monde, j’aurais sans doute un job qui me permettra de régler mes factures, peut-être même un job qui me plaira (et je fais tout pour que ce soit le cas) ! Mon « travail » ne sera sans doute jamais rien qu’une activité annexe, un loisir, qui mettra peut-être du beurre dans les épinards à la fin de l’année, car apprenez qu’un auteur n’est « payé » qu’une fois par an. Mais rien de plus. Je préfère ne rien attendre de plus, pour ne pas être déçue.
Être artiste, c’est souvent ça : ne pas vivre de son travail. Ils sont tellement rares, les peintres, les musiciens, les auteurs, etc qui vivent de leur art. Parfois ça me révolte. Parce que je considère que l’art – sous toutes ses formes – est sans aucun doute la plus belle activité de l’être humain. C’est en lisant un livre, en regardant une toile, en écoutant de la musique que je pardonne à ma propre espèce les guerres, les massacres, la haine et la violence gratuite. C’est l’art qui me rend optimiste. Il y a cette petite voix dans ma tête : non, l’être humain n’est pas totalement pourri jusqu’à la moelle. Ça devrait être l’activité la plus valorisée, non ?
Et pourtant, écrire des livres, peindre des toiles, composer des chansons, ce n’est pas un vrai métier. Ou du moins, rarement. L’artiste ne doit pas travailler pour l’argent, mais la beauté de l’art à ce qu’il paraît. Mais pour produire une œuvre, il faut du temps. Et le temps, c’est de l’argent dans notre monde.
Pourtant, j’ai choisi d’écrire, d’aller au bout de mon rêve. Je pourrais me dire que c’est inutile, que je perds mon temps et tant pis. Je n’en ai pas physiquement besoin, je ne suis pas du genre à faire des grandes phrases du genre : écrire, c’est toute ma vie. Non, ce n’est pas toute ma vie. Je pourrais vivre sans, j’ai déjà vécu sans. Mais j’ai envie de raconter des histoires. Et j’ai choisi de céder à cette envie.
Alors tant pis. Tant pis si je me casse les dents, tant pis si je mets ma vie personnelle de côté pour prendre le temps d’écrire, tant pis si je mets un an à écrire ce que j’aurais pu écrire en deux mois à temps complet, tant pis si ça fait peur, tant pis !
Quand je serai grande, je serai écrivain.
Mais pas seulement, parce qu’il paraît que ce n’est pas un vrai métier.
Parfois, je me surprends à me dire que peut-être, je ferai partie des exceptions. C’est une bêtise. Mieux vaut partir perdant et ne pas être déçu. Au moins, j’écrirai des histoires. Des histoires qui seront lues par des lecteurs, plus ou moins nombreux. Et je me retrouverai alors à travailler des heures et des heures pour la beauté du geste. Je trouve ça un peu triste. Pas seulement pour moi, mais pour les écrivains en règle générale.
N’oubliez jamais : sans écrivain, il n’y aurait pas de livres.
28 comments
et je n’ai jamais cessé d’écrire ^^ même si oui à un moment donné à cause de mes études, je n’ai pas fini des histoires écrites plus jeunes, j’ai également adoré écrire de la non fiction, j’ai adoré écrire des dissert, des analyses du coup je peux dire que je n(ai jamais cessé d’écrire et je n’ai jamais cessé d’aimer écrire, j’adore débattre par écrit aussi, écrire est ma passion depuis petite et le restera jusqu’à très longtemps et écrire est ma vocation
ça me révolte aussi que c’est pas assez bien payé, rémunéré et pas considéré comme un travail et métier alors qu’écrire c’est une passion, un travail, un métier et une vocation! J’adore écrire depuis petite, je voulais devenir écrivaine plus jeune ou je mettais que je ne savais pas quoi faire et ça même si j’ai fait des longues études de langues étrangères parce que j’avais juste envie d’apprendre le chinois et je pensais trouver du travail alors que non pour l’instant mais je ne savais pas quoi faire comme job même durant mes études et c’est après avoir eu mon diplôme de master 1 lea que j’ai compris qu’écrire est ma vocation et est le métier de mes rêves, le métier qui correspond à ma personnalité d’introvertie et à mes valeurs mais je sais la réalité des choses mais je n’abandonne pas car en plus que je ressens un besoin fort de publier certains de mes écrits et je le ferai même en auto-édition en espérant trouver un autre job pour vivre même s’il n’y a pas un autre métier qui me passionne! j’ai peut-être comme projet de tenter de devenir secrétaire pour essayer de trouver un job pour ensuite me lancer dans la publication de mes livres ^^ J’ai déjà écrit une web série à partir d’un de mes rêves que j’ai réalisé, été la caméraman, monté etc avec juste une caméra acheté donc oui je ne lâche rien, je suis déterminée et persévérante et ça même dans mes études ayant redoublé ma terminale une fois, redoublé ma L2 2 fois, redoublé mon M1 une fois, raté 2 fois mon code et je l’ai eu à la 3ème, raté mon permis 2 fois avant de l’avoir à la 3ème il y en a qui aurait abandonné mais moi ça va je suis persévérante! Et quand je dis que pas d’autres métiers me passionnent, pas beaucoup de métiers correspondent à ma personnalité d’introvertie aimant la solitude aussi
En général, je présente mon activité d’écrivain comme « mon second métier, celui qui ne me rapporte rien », quand ce n’est pas « celui qui me coute de l’argent », parce que depuis que j’écris sérieusement, je bouge, je fais des salons, et j’en reviens avec des dizaines de bouquins à chaque fois… une ruine XD.
Bon, avec un peu de chance, je finirais par publier autre chose que des nouvelles, et ça me permettra au moins de financer les salons ^^.
Bonsoir,
Je suis d’accord avec toi à plus de 90 % sauf sur une petite chose quand tu dis : « Mieux vaut partir perdant et ne pas être déçu ».
J’ai vu la vie comme ça pendant longtemps résultat j’avais raté le bac, trouvé un boulot alimentaire, je m’étais mise en couple et même eu des enfants et je m’en contentais car je me disais que de toute façon je n’y arriverais pas. Et puis la vie m’a mis un coup de pied au fesse! Si, si sans mentir et là j’ai eu une révélation si je ne prenais pas le risque de me casser la figure de temps en temps et ben je ne faisais que stagner ou presque. Alors j’ai repris des études, validé un équivalent bac, fait un troisième enfant (oui, je sais je suis maso mais que veux-tu, j’adore les enfants, même les chiants!) puis une première année de fac et comme il faut bien mangé retrouvé un job alimentaire et continué les cours le samedi. En plus je me suis mise à l’écriture c’est dur, je manque de temps, je suis crevée, je n’arrive pas à écrire dans les délais que je me donne,…
C’est frustrant, énervant et je me suis cassée la figure et oui c’était prévisible mais quand j’arrive à réussir quelque chose le plaisir n’est que plus grand et surtout cela me pousse à tout mettre en œuvre pour réussir .
Alors je ne saurais que te conseiller une chose : rêve, sois optimiste!
Car comme on dit » l’argent appelle l’argent » et bien la réussite aussi ;-)
Si tu te dis que de toute façon tu ne seras pas le prochain grand écrivain, il y a peut de chance que tu le deviennes.
Tu peux appeler cela de la pensée positive, une prophétie auto-réalisatrice ou même de la méthode Coué mais le principale c’est que si tu y crois tu mettras bien plus de chance de ton coté pour réussir!
Alors courage et écrit!
Oui effectivement ça dépend des personnes ^^’
Je ne suis pas très optimiste, mais c’est comme ça que je fonctionne donc bon. Chacun sa méthode !
Bonne continuation à toi ^^
C’est vrai que pour le coup, c’est vraiment dommage que quelqu’un ne puisse pas vivre de son travail. Surtout quand ça prend beaucoup de temps et d’énergie (j’en sais quelque chose).
Quand j’étais plus jeune (c’est toujours vrai), je voulais faire quelque chose d’utile. Et j’avais ajouté: pourquoi pas écrivain?
Ma mère m’avait dit qu’écrivain, ce n’était pas un métier utile. Je reste persuadée que ce n’est pas vrai^^Au final, je me suis trouvé un autre métier qui me plaît, mais je continue de penser que c’est beaucoup trop restrictif. En tout cas, je suis 100% d’accord avec toi.
Bien sûr qu’être écrivain c’est utile ! Je pense que les métiers artistiques sont les plus utiles du monde humainement parlant parce que c’est l’Art qui fait progresser l’humanité *bonjour je suis idéaliste et bisounours*
Merci pour ton commentaire ^^
Être écrivain est l’un de mes nombreux rêves à réaliser, heureusement que j’ai un travail à côté! (même si ce dernier aussi est en rapport avec l’art et que je ne’en tire pas encore un revenu stable).
C’est triste que les artistes gagnent si peu alors que des footballeurs gagnent des millions juste pour courir derrière une balle…
C’est pas juste la vie xD J’aurais dû être un garçon et devenir joueur de foot !
Merci pour ton commentaire ^^
C’est « marrant » parce que j’ai fait exactement le chemin inverse du tien !
Je voulais devenir écrivain puis journaliste. Puis comédienne. J’ai tout abandonné (si je puis dire) parce que je savais que je voulais un métier avec des revenus fixes.
Ah oui c’est marrant x)
Bonne continuation à toi en tout cas!
C’est bien trop vrai, et pour de nombreux métiers.
Les métiers « passions » qui apparemment autorisent à mal payer les gens…
Je suis illustratrice mais je ne vie pas de ‘l’illustration…comme beaucoup d’autre.
Oui avec l’illustration c’est pareil. Les artistes sont mal aimés x)
C’est une grande frustration de se dire qu’on ne va pas pouvoir se consacrer uniquement à son art parce qu’il y a des choses prosaïques à faire et des factures à payer, d’autant plus que si on n’y passe pas le temps qu’il faut, on n’arrive pas au même résultat, faut pas se leurrer. Mais on ne peut pas prendre indéfiniment sur ses heures de sommeil pour écrire en plus de son travail. C’est un peu le serpent qui se mord la queue.
Après, quand on regarde les statistiques des meilleures ventes :
http://www.edistat.com/palmares.php
on peut se demander pourquoi on écrit un thriller LGBT ou de la SF post apo. Sûrement pas pour le fric ! (Là, c’est la période des cahiers de vacances et des lectures de plage, c’est peut-être pas très représentatif, mais j’ai trouvé ça marrant… )
Personnellement je n’attends pas de l’écriture qu’elle me rapporte un centime, même si c’est difficile à faire comprendre à mon entourage qui compte bien sur moi pour écrire un bestseller. J’ai bien expliqué que l’édition c’était comme la loterie et qu’en général ça rapportait pas grand chose, mais bon, je vais prendre cet enthousiasme comme un compliment… Après tout, j’écris d’abord pour moi, et je me contente bien d’une rétribution morale. Etre lu c’est déjà pas mal.
Après ça ne veut pas dire que je considère que l’art doit être gratuit et que l’artiste doit vivre dans l’indigence. Pour les illustrations, c’est pas du tout le même délire, si quelqu’un veut un dessin et qu’il est pas mon pote, il a intérêt à allonger la monnaie. Mais on ne passe pas commande d’un roman comme on peut le faire avec des illustrations…
Oui on est des boulets xD On devrait écrire des histoires d’amour hétéro dans un monde d’aujourd’hui , ça serait plus rentable xD
Enfin on se comprend toi et moi, je sais jamais quoi répondre à tes commentaires en fait xD
On devrait, mais ce serait tellement ennuyeux ^^.
Tellement vrai…
Eh oui…
Moi aussi j’écris, j’essaye en tout cas ^^’ Et je crois que ce n’est pas grave de ne pas gagner sa vie avec ses livres. Parce que finalement écrire un livre c’est un peu comme écrire un blog (un peu seulement, hein) dans le sens où on le fait d’abord pour nous, je pense. Pas mal de blogueuses commencent leur blog en disant qu’elles veulent s’épancher sur certaines choses, pour se « libérer », comme exutoire, qu’elles le font d’abord pour elle. Et je crois qu’en ça c’est assez proche du fait d’écrire un roman. Parce que l’écriture est dans la personne, est une partie de la personne, et que, même si on fait lire aux autres, on écrit d’abord pour soit, pour que les personnages et les histoires ne tournent plus dans notre tête, ou parce que, comme Eric-Emmanuel Schmitt, on écrit ce que l’on a envie de lire… l’écriture est quelque chose de personnelle que l’on fait d’abord pour nous, je crois. Comme chaque chose de création artistique, finalement, peut-être. Pour s’exprimer. Alors si on ne gagne pas des tonnes d’argent avec ce n’est pas grave, je crois, parce que c’est avant tout un travail personnel, même si on est heureux de se faire publier et de pouvoir partager notre travail.
C’est bien de tout faire pour parvenir à ses fins ^^
Je n’écris pas pour moi mais pour les autres, je suis davantage dans le partage que dans la libération. J’ai écrit pour me libérer quand j’étais ado, mais j’ai évolué vers autre chose, maintenant mon but c’est plus de partager et de raconter des histoires aux autres. Si ce n’était que pour moi, je n’écrirais pas, je me raconterai mes histoires dans ma tête, je le fais très bien d’ailleurs x)
Mais c’est sûr que le plaisir de partager est vraiment important. Après si on pouvait être justement récompensé du temps investi, ça serait pas mal xD
Une réflexion intéressante et malheureusement vraie ! Tu sais, ce qu compte n’est pas ce que tu fais dans la vie mais ce que tu fais de ta vie !
Estelle
lamodeestunjeu.fr
Tu as raison ^^
Merci pour ton commentaire!
« Et pourtant, écrire des livres, peindre des toiles, composer des chansons, ce n’est pas un vrai métier. » > Au final, on peut poser là les bases d’une réflexion sur « qu’est-ce que le travail » ? Qu’est-ce qu’un « vrai métier » ?
C’est une question que je me suis beaucoup posée dans le cadre du débat sur le Revenu de base, et parfois la réponse était « le travail, c’est ce qui est utile à la société ». Mais pour les personnes qui disaient ça, cette utilité était assez restreinte : pompier, prof, ingénieur… ça, pour eux, c’était des trucs utiles. mais un artiste ou un parent qui élève son enfant, ça n’est pas « utile ». -_-
Si jamais la question t’intéresse, Doxa a réalisé une vidéo intéressante sur la question : https://www.youtube.com/watch?v=JNlw5Rl1N84
En tout cas, laisse pas tomber ton rêve, et bon courage à toi :)
Effectivement, tu as plutôt raison là dessus ! Sur ce qui est utile à la société. Mais est-ce que l’art est utile ? Je pense que oui, sinon ce serait vraiment chiant d’être humain xD
Je vais regarder cette vidéo ^^ merci :)
Voilà une question qui a déterminé mes premiers choix d’orientation, et j’ai fini par m’éloigner complètement de cet objectif pour réduire l’écriture à un passe-temps… Joli article, tu fais un choix courageux, j’espère que ça marchera pour toi :)
L’avenir le dire !
Merci pour ton commentaire ^^
Cordelia, chacun de tes billets me donnent envie de commenter (je le ferai d’ailleurs, petit à petit !).
Permets-moi de donner 1 chiffre : 12,92 €. C’est la somme (que dis-je la montagne d’argent !) que j’ai gagnée avec mon premier livre. Alors oui, c’est de l’auto-édition, oui c’était le premier alors j’en ai offert avec démesure. Mais quand même : 12,92€ ça fait presque pleurer… Et pourtant, je ne regrette rien : j’adore écrire, j’adore tenir le livre entre mes mains, écouter mes lecteurs me dire qu’ils ont aimé (ou pas, ça ne m’embête pas). Ils ne sont qu’une petite centaine mais ils me sont précieux !
J’ai un métier que j’aime et qui me fait vivre. Comme toi je rêve de gagner ma vie par mon art. Comme toi je préfère me dire que ça n’arrivera pas pour ne pas être déçue. Merci Cordelia pour ce billet vrai de vrai !
Eh bien commenta alors, ça me fait plaisir :)
Et oui c’est dur de trouver le prix juste pour un livre. S’il est trop cher, les lecteurs ne l’achètent pas. Il faut que beaucoup de personnes l’achètent pour pouvoir faire un vrai chiffre. Et comme le livre se vend mal… voilà le résultat.
Heureusement qu’on ne fait pas ça pour de l’argent x)
Bonne continuation à toi :)