Bonjour à tous et à toutes !
Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui avec un guest : Aude Réco. Aude est une écrivain et illustratrice jeunesse, elle tient notamment un blog très intéressant où elle parle de lecture et d’écriture que je vous invite fortement à visiter ! Elle a gentiment proposé d’écrire un article pour mon blog (je lui en écrirais un en retour, je vous tiens au jus !) et voilà le résultat. Elle a choisi de vous parler des bienfaits de la nouvelle et de l’intérêt pour les auteurs d’écrire des nouvelles. Un vaste sujet, utile et intéressant pour tout le monde. Je lui laisse la parole…
On ne vantera jamais assez les mérites de l’écriture d’une nouvelle (ou de plusieurs, c’est même mieux). Si vous hésitez encore à franchir le cap, sachez que ce format malléable vous permettra mille et une expérimentations qui, en plus de vous éclater, vous permettra de peaufiner votre style.
Pour écrire une nouvelle, nul besoin de formation. Des conseils, une idée. L’entraînement reste la meilleure école pour développer/améliorer votre propre méthode.
Avant l’écriture
La période anté-écriture d’un roman est un travail de (très) longue haleine. Il faut être sûr(e) que votre récit tiendra sur la longueur, que les personnages et l’intrigue apporteront de quoi l’alimenter. Bien sûr, c’est aussi le cas pour la nouvelle, mais les recherches devraient vous prendre moins de temps parce que l’histoire sera moins sophistiquée. Évidemment, elle doit tenir la route et essayer de proposer quelque chose de neuf (même si cette notion est quelque peu subjective à cause du nombre infini d’histoires qui existent, mais ceci est un autre débat).
Dans l’optique du recueil, l’exercice est un poil plus délicat, car le mieux reste encore de trouver un fil rouge qui reliera les textes : thème central, univers, intrigues imbriquées les unes dans les autres. Et là, il ne faudra pas trop tenir compte de notre prochain point : le gain de temps.
Gain de temps
La nouvelle est idéale si l’on veut apprendre sans se perdre dans des préparations parfois titanesques (du moins si vous choisissez des sujets simples. Une fois encore, si vous optez pour des complications de type continuum espace-temps, la préparation ne sera pas à négliger). Le format court allie rapidité, simplicité, efficacité.
Sa méthode
Pour écrire une nouvelle, nul besoin de formation. Des conseils, une idée, de l’entraînement. Constituez votre propre méthode. Peut-être avez-vous entendu parler du projet Bradbury lancé en 2013 par Neil Jomunsi, qui consiste à écrire une nouvelle par semaine pendant un an ?
Le procédé a fait ses preuves et l’initiateur du projet n’étant pas contre les dérivés, vous pouvez vous y essayer sans problème. L’idée n’est pas d’écrire des textes impeccables dignes d’un prix littéraire, mais bien de vous familiariser avec le concept de la nouvelle.
Si vous débutez et que vous ne possédez aucune méthode, le mieux est encore de chercher sur Internet et d’essayer. Préparez, écrivez, expérimentez, recommencez. Et notez que l’on n’aborde pas tous les genres de la même manière. Une chose est néanmoins certaine : plus vous écrirez et raturerez, plus vous apprendrez. Vos erreurs deviendront peu à peu évidentes, vous comblerez vos lacunes de vous-même.
Le synopsis
La phase de préparation peut nécessiter un synopsis ou au moins le détail des péripéties. C’est le moment de vous interroger sur :
- l’ordre des scènes ;
- les tenants et les aboutissants de votre intrigue ;
- la solidité de celle-ci ;
- la manière dont vous gérerez les protagonistes et les péripéties,
- l’élément perturbateur/déclencheur et son impact sur l’histoire.
Relisez vos notes/fiches et demandez-vous si des incohérences persistent, si l’intrigue est compréhensible. Quel est votre ressenti général par rapport à votre résumé ?
L’organisation
Comme toujours en écriture, il sera question d’organisation :
- quels traits caractérisent vos personnages ?
- dans quel contexte se déroulera votre histoire ?
- votre structure tient-elle la route ?
Vous vous apercevrez alors de l’utilité de tenir des fiches. Développez une minutie digne d’un orfèvre, elle vous servira à déceler ce qui ne conviendra pas à votre futur texte.
L’âme du récit
Aussi bizarre que cela puisse paraître, votre récit possédera une sorte d’âme. Il devra émaner quelque chose de lui, une atmosphère propre à votre intrigue (une nouvelle fantastique tiendra le lecteur en haleine tandis qu’une nouvelle noire l’entraînera dans les méandres d’un rouage machiavélique).
C’est là que réside la difficulté du format court : faire vite et bien. L’histoire qui dégagera une aura particulière et juste retiendra davantage l’attention. Même si le but du travail des nouvelles consiste surtout à vous entraîner, n’en oubliez pas l’objectif sur le long terme : proposer une œuvre unique, intéressante et originale.
Apprendre à décrire
Vous l’aurez compris, avec la nouvelle il faut aller droit au but sans pour autant négliger les descriptions. Apprenez à parer au plus presser, à décrire l’essentiel. Ceci dépend de votre cadre, du nombre de vos personnages, de votre intrigue en elle-même. Les descriptions d’un texte court doivent servir le récit. On se moque de ce qu’a pris Truc au petit-déjeuner si celui-ci n’a aucune incidence sur la suite. Mais si on retrouve Truc dix lignes plus bas et qu’il meurt empoisonné, le contenu de son dernier repas prend une tout autre dimension.
Les lieux
Évitez de prévoir trente-six endroits où se dérouleront vos scènes. L’ensemble n’en paraîtra que plus brouillon. Préférez un huis clos, les lieux faciles à décrire. Le lecteur doit pouvoir visualiser les personnages par rapport à l’espace que vous leur donnez. Pensez simplicité. Inutile de choisir une cathédrale néo-gothique pour une scène dans laquelle un homme peint quelque chose : une pomme suffit. Concentrez-vous sur une pièce, une rue, un monument précis. Si votre texte requiert un descriptif détaillé, vous venez de trouver une raison de plus pour vous limiter à un seul espace. Profitez du format réduit pour travailler ce point.
Les personnages
Ne proposez pas un éventail de personnages à ne plus savoir qu’en faire et gardez à l’esprit que vous écrivez une nouvelle. Si l’un des protagonistes sert de meuble (autrement dit à débloquer une situation ou un dialogue) : OUBLIEZ. Il s’agit d’une très mauvaise idée. Une fois le décor planté et vos « acteurs » mis en place, attribuez à chacun un rôle particulier et voyez celui qui a tendance à se faire oublier. Retravaillez ses caractéristiques et interrogez-vous sur ce qui le rend important. Le format court vous permettra de différencier vos personnages efficacement avec trois fois rien.
Les humeurs/sentiments/émotions
C’est un point que certains (aspirants) auteurs négligent : les humeurs/sentiments/émotions. Un trio qui fait partie de chaque être humain et donc des personnages. Ils sont inévitables et les décrire n’est pas toujours chose aisée, surtout quand il s’agit de diversifier par rapport au caractère de chacun. Truc ne réagira pas de la même manière à une humiliation que sa cousine. Cernez vos protagonistes. Développez-les dans la mesure où ça apportera quelque chose au texte. Vous comprendrez alors combien il est pratique d’avoir un nombre restreint de personnages pour :
- éviter de vous emmêler les pinceaux ;
- éviter les similarités ;
- apporter des informations vraiment utiles.
Dressez des portraits précis qui vous permettront de ne pas faire réagir n’importe qui, n’importe comment.
Un format malléable
La nouvelle permet de diversifier genres et styles, d’y développer tout un univers, d’y faire intervenir les personnages d’un autre texte, de créer des interactions entre ceux-ci… Si écrire une nouvelle ne vous tente pas en tant que tel, pensez aux nombreuses possibilités qu’elle apportera à la fois à votre écriture et à votre imagination. Vous bénéficierez d’un domaine varié d’expérimentations.
De plus, elle vous permettra de travailler le rythme, comme le soulignait Edgar Allan Poe en son temps : « Elle a sur le roman à vastes proportions cet immense avantage que sa brièveté ajoute à l’intensité de l’effet. »
Vous l’aurez compris, le format court peut devenir un véritable manuel d’écriture pour qui veut bien s’en donner la peine. Tout comme Rome, votre récit ne sera pas bâti en un jour (à moins que). L’écriture requiert de la patience, de la précision.
Si vous pensez qu’une nouvelle vous permettra d’aller toujours plus vite, détrompez-vous : l’exercice se révélera parfois plus ardu que l’écriture d’un roman. Il paraît essentiel au début de déterminer un objectif avant de commencer : un récit dans un genre précis, un autre où les émotions joueraient un rôle prépondérant, un dernier ciblé sur le folklore d’un pays. Il existe une foule d’idées, de perspectives, de manière de traiter un sujet par la fiction courte. Mais surtout, n’oubliez pas d’écrire ce qui vous plaît.
Voilà c’est terminé ! J’espère que cet article vous a plu ! Je vous invite à aller visiter le blog d’Aude et de découvrir son travail, je suis certaine que cela intéressera bon nombre d’entre vous ! Vous pouvez également la retrouver sur Facebook et Twitter.
Et vous ?
Que pensez-vous de tout cela ? Avez-vous déjà écrit des nouvelles ? Quel intérêt y trouvez-vous ? N’hésitez pas à discuter de la nouvelle dans les commentaires ou à poser des questions à Aude !
27 comments
Bonjour Cordélia,
Je découvre ton blog et il est super sympa. Ton article sur les nouvelles est très pertinent car j’écris moi-même des nouvelles et c’est tout simplement ce que je préfère écrire. Ce que je trouve dommage c’est que dans le domaine de l’édition, le genre de la nouvelle reste, selon moi, méconnu et peu exploité en France où c’est le roman qui prime… Ayant publié un recueil de nouvelles, même si quelques personnes l’ont lue, j’ai réalisé que le roman avait plus de succès, du coup, sur les conseils de mon éditrice, je me suis forcée un peu à commencer l’écriture d’un roman mais je n’y arrive pas…j’aime les nouvelles et du coup je vais transformer ce roman en longue nouvelle…En tout cas, merci pour cet article! :)
Bonjour! j’arrive sur ce blog et je suis séduit par l’ensemble! son contenu, son contenant, vraiment sympa et protéiforme.
merci.
Je démarre un projet de collaboration d’écriture LABOGARE, encore sous une forme embryonnaire mais terriblement excitant. J’arrive donc ici et suis séduit en diable. C’est très joliment agencé, bravo.
merci pour tous ces partages
et pour maintenant, merci à Aude.
Merci beaucoup :D ravie que le blog te plaise ^^
moi j’adore écrire des nouvelles, j’adore le format court, j’ai commencé à écrire depuis petite depuis mes 11 ans avec des contes puis des nouvelles ^^ pas encore sauté le pas pour écrire un roman mais j’adore écrire des nouvelles pour l’instant
Je me lance dans une année à 52 nouvelles : une par semaine !
Je garde précieusement cet article sous le coude !!
Je me rend compte depuis peu que j’aime vraiment lire tes articles et passer du temps sur ton blog, ça me détend, parfois me fait rire mais c’est aussi une source inépuisable d’inspiration pour l’écriture !!!
Super article comme d’habitude !
Continue tu es super ;)
Je suis ravi qu’il t’aide !
Je suis nouvelle sur ce blog et j’apprécie particulièrement l’attention portée et le nombres d’articles visant à aider les « apprentis écrivains » si je puis dire. Je suis moi-même en quête de mon propre style d’écriture et mon rêve serait d’être publiée au moins une fois dans ma vie. L’idée de créer un blog m’est venue il y a quelques jours et d’en trouver un dans le même esprit que celui que j’aimerais tenir est une vraie révélation pour moi. Merci beaucoup !
De rien, ça me fait plaisir d’aider un peu :)
Merci pour l’article! Effectivement, il faut y aller petit à petit. Au départ, j’écrivais des textes de 20/30 lignes puis, j’ai commencé à écrire des petites nouvelles d’une page/une page et demi et même si j’ai une idée de roman, je ne me sens pas capable de me lancer. Du coup, je m’entraîne avec les nouvelles. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs :). Mais, du coup, les nouvelles que vous conseillez d’écrire devraient faire combien de pages (2, 10?)?
Peu importe presque le nombre de page, je recommanderais surtout des intrigues simples, mais pas simplistes pour autant. Il faut laisser à tout texte l’espace dont il a besoin ^^
Même si je ne suis pas une écrivaine professionnelle, j’ai rédigé sur FictionPress, un essai sur comment écrire une bonne histoire (et aussi Fan-Fiction), parce qu’il y a certaines parties qu’ils ont oubliés en rapport avec la conception d’histoire.
Comme lire des livres pour remplir son sac de vocabulaire car on en a besoin pour raconter.
Un exercice d’écriture est un bon départ pour inscrire un récit.
Bien sûr, pour faire une péripétie, il faut une idée. Une histoire ne peut pas tenir debout sans une colonne vertébrale.
Il existe trois manière d’en avoir, avoir de l’inspiration de monde extérieur, de l’art, de la vie, des rêves quand on dort… Tous ce qui existe. Même une petite chose, comme l’effet papillon.
La seconde est que je la surnomme, ressource imaginative, quand on s’inspire de nous même, les expériences, passé, personnalité, vu sur le monde, les émotions… Une bonne source.
Et la dernière et non les moindre, l’écriture automatique, une technique utilisée en poésie surréaliste. Elle est intéressante car elle utilise tous ce qu’on a dans notre boîte crânienne, car une idée ne vient de rien, elle vient de qu’on a collecté.
Je suis d’accord avec les sentiments/émotions/humeurs. C’est un des éléments qu’on ne peut pas retirer. C’est une nature humaine et un personnage qui possède plein d’émotions font d’eux des êtres comme nous. Nous lecteurs, doivent ressentir ce qu’ils éprouvent.
Du même pour la personnalité des personnages, ce sont eux qui avancent ou recule l’histoire car ils forgent le propre récit.
La personnalité est capitale dans une histoire, un élément qu’on ne peut pas supprimer, sinon, on aura des objets inanimés et ce ne serait pas intéressant.
Les éléments clé d’une rédaction sont: Les personnalités, les émotions, les capacités et les 5 sens.
Quand on créée un personnage, il faut l’équilibrer, en qualité, en défaut, en psychologie et en capacité. On ne veut pas des mary-sues.
J’ai vu que le site possède un article intéressant sur comment faire un personnage réaliste.
Il est possible de ne pas inclure le lieu SI il n’y a pas d’objets à interagir MAIS il sert à rendre l’histoire plus vivant et à se situer. A savoir que pour les décrire, on a recours à des figures de styles.
Les détails oubliés sont pour la forme, j’ai remarqué qu’il n’y a pas beaucoup d’information sur l’esthétique de texte.
Nous avons les figures de styles, elles servent à donner de la valeur ou un effet quelque soit poétique ou comique. Elle peaufine le texte et aussi à jouer avec la langue. Elles permettent de décrire beaucoup de choses, la personnalité, les émotions, le lieu… Les poésies et les proses sont une bonne fontaines de métaphores.
La seconde est le champ lexical, ceci nous fait diriger à un contexte ou à un type de personnage. On peut même mélanger plusieurs. MAIS ils ne faut pas priver de mots… Tous mots sont utiles. Et j’admets, j’ai écris Spleen à la place de Angoisse, parce que nous avons un poète en tant que personnage principal. Mon vocabulaire était trop littéraire.
Une fois fini l’œuvre, il faut corriger et ré-écrire certaine partie MAIS il faut un stop, il ne faut pas tourner en boucle. C’est ma faiblesse quand ça parle de ré-écriture et de modification.
Le plus important en écriture, est d’être soi-même et c’est la variété qui rend le monde d’écrivain très fertile d’idées.
Hum.
Je crois que je vais me permettre une seule remarque critique. Parce que sinon, je suis un inconditionnel de la nouvelle, que je préfère même au roman (et très largement).
Donc.
Si vous avez besoin d’un synopsis pour écrire une nouvelle, laissez tomber. Le synopsis est strictement inutile dès qu’il n’y a pas nécessité de développements, ici souvent superflus. La focalisation sur un événement bien déterminé, une pincée de personnages cruciaux, et pas trop de décors différents merci, font que si vous ne vous y retrouvez pas, ce sera bien malheureux. A condition bien sûr de ne pas vous être lancé sous l’impulsion d’une idée vague, mais d’avoir une vue d’ensemble.
Il m’est arrivé d’écrire « Contrairement au roman où l’événement relève de la péripétie, d’une suite d’enchaînements causaux qui, même complexes, forment la trame du récit, la nouvelle traite de l’événement comme cas unique. » D’où que je ressente comme tout à fait vain le recours à quelque synopsis ou quelque ensemble de fiches: ce sont des techniques qui permettent de ne pas s’égarer dans une structure vaste, et sont inadaptées pour des textes brefs qui vont à l’essentiel. La nouvelle a déjà quelque chose du synopsis trop bavard, à quoi bon l’écrire en deux temps?
Cet article est très bon^^ Merci Cordélia!
Au secours!
Après une première tentative, mon premier jet est médiocre. Pour la deuxième version que j’ai écrite, je me suis éparpillée et ce deuxième essai a été aussi horrible que le premier. Mon récit est ennuyant, mes personnages ne sont pas attachants, aucune émotion dans le texte. Bref, tout va mal et je ne sais plus quoi faire. Je suis en train d’écrire une nouvelle qui a pour thème l’amour et l’histoire se passe avec deux garçons dans l’adolescence. Je croise les doigts pour un miracle… Pourrais-je bénéficier de bons conseils pouvant m’aider à me sortir de ce pétrin?
ps: Je remercie à l’avance mon sauveur! (et je promets une récompense: du chocolat en quantité industrielle… Qui en veut?)
Un mail via mon blog en expliquant le problème ;)
Bonjour !
Quelle riche idée que de faire l’éloge des nouvelles ! Ç’a été une révélation pour moi… J’étais dans l’écriture d’une série Fantasy que je prévoyais sur au moins trois tomes, mais je n’arrivais pas à mener ce projet jusqu’à son terme. Et au bout d’un moment je me suis demandée si j’étais suffisamment douée pour que ça en vaille la peine. Alors je me suis lancée dans l’écriture des nouvelles pour commencer à partager mes textes autours de moi et voir ce que ça donnait :D Riche idée ! J’ai eu de très bons retours et quel bonheur de faire rêver ses lecteurs…
J’ai suivi une formation Atelier d’Écriture et j’ai appris pas mal d’astuces pour trouver de nouvelles idées d’écriture ! Voici l’article qui en découle sur mon blog ;)
https://nedepoussieredetoiles.wordpress.com/2015/03/09/atelier-decriture/
A bientôt ! :)
Écrire des nouvelles, c’est la vie <3 (je sais que ce n'est pas très constructif comme commentaire, mais cet article est très bon, je ne voyais pas trop quoi ajouter de pertinent…)
Hihi merci ^^
Merci pour vos encouragements! Je vais suivre vos conseils. j’ai presque fini mon premier jet je suis contente!
Super ! Tu dois être fière ^^
Bonjour et merci pour cet article.
plus je lis de conseils pour écrire et plus je suis « inquiète » (inquiète n’étant pas vraiment le bon mot, car je ne suis pas du tout inquiète en vérité), car je commence à écrire, je me lance tout juste dans l’écriture, et je ne m’organise pas du tout comme vous le dites… en fait j’ai un truc dans ma tête, des gens qui me parlent (non je ne suis pas schizophrène…) et il faut que j’écrive ce qu’ils me disent. donc j’écris j’écris j’écris jusqu’à ce qu’ils finissent par la fermer pour quelques heures (histoire de pouvoir roupiller en paix). Et puis ensuite je continue leur histoire. mais j’écris vraiment en vrac, je ne fais pas de synopsis, ni de fiches persos, ni de doc, rien. puis quand j’ai écris pas mal (là j’en suis à 4000 mots, j’aimerai arriver à 7000) je commence à faire des fiches pour mes personnages, organiser le monde autour d’eux, mais seulement quand j’en ressens le besoin, quand je sens que j’ai besoin de noter quelques trucs pour éviter d’être incohérente. En fait je pense que je vais finir mon 1er jet comme ça cahin caha, puis je ferai bien tout, le synopsis, les fiches persos, la doc etc. et je m’en servirai pour retravailler le deuxième jet. Je crois que j’ai besoin de voir où m’emmènent les personnages en fait.
Donc voilà c’était pour donner l’exemple de quelqu’un qui écrit à l’aveugle. Mais comme je n’ai pas encore fini le premier jet de mon premier texte, je ne suis pas sûre que cette méthode fonctionne. Mais je n’arrive pas à faire comme vous dites. déjà je n’arrive pas à accoucher d’un squelette, et quand bien même j’y arriverai, après je n’arrive pas à mettre la chair sur mon squelette, ça me bloque pour écrire. donc bon. quand j’aurais fini mon premier texte, je vous dirais si ça a marché!
merci pour vos conseils en tout cas, je les garde dans un coin de ma tête.
Bonjour et merci pour votre retour :-)
Surtout ne vous inquiétez pas si vous ne suivez aucune « recette » en écrivant. Le meilleur conseil qu’un auteur pourra jamais vous donner est de suivre votre instinct, de faire votre propre tambouille, puis de voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Alors là, seulement, vous pourrez commencer à regarder la méthode des autres, à piocher çà et là et à créer la vôtre. Et bien sûr, persévérez ! La persévérance, il n’y a que ça de vrai !
Je pense que pour écrire une nouvelle, chacun a sa méthode. Celle d’Aude permet d’éviter de se planter en cours d’écriture avec un texte bancal (par exemple le scénario ne tient pas la route), incomplet ou contradictoire. La méthode d’Estellka lui convient sans doute mais elle nécessitera un travail conséquent de relecture : écrire vite génère souvent pas mal de fautes ou d’incohérences, écrire sans avoir une idée claire du but recherché risque de noyer le thème central et le/les personnages principaux dans le reste. Pourquoi pas si on a le temps de se relire soigneusement et si d’autres reliront et signaleront ce qui est à revoir. Il faudra se poser les bonnes questions après l’écriture de ce premier jet :
– Quel est le thème principal ?
– N’y a-t-il pas dans le texte d’autres thèmes abordés qui nuiront à l’ensemble ou à ce thème directeur ? Si oui, les supprimer ou les intégrer mieux.
– Y a-t-il un/des personnages principaux ? Si cela ne ressort pas, il faut repenser le texte depuis le début.
– Les autres personnages apportent-ils quelque chose ? Si c’est non, alors les supprimer ou en dire le moins possible sur eux.
– Le texte a-t-il besoin d’une introduction ou pas ? Une nouvelle n’en nécessite pas forcément.
– Le texte a-t-il une chute ? Une des caractéristiques de la nouvelle par rapport au roman est justement qu’il doit se terminer par une chute qui surprendra ou ravira le lecteur (ou dans mes textes le fera pleurer) ou…
Ma méthode – et il y en a plein d’autres selon les écrivains : pour commencer à écrire il me faut au moins un personnage principal, une idée centrale et une ambiance, et une chute… le reste vient tout seul.
Mémoire du Temps
PS : participant à un CDL et à des jurys, un conseil : attention à deux genres de textes qui nécessitent pas mal d’expérience pour les écrire…
– le texte surtout descriptif très vite ennuyeux si on ne maîtrise pas la fluidité de l’écriture.
– Le texte surtout basé sur les dialogues qui nécessite de bien cerner chacun des protagonistes et ce qu’il dit (le test : supprimez toutes les incises, réussissez-vous à suivre le dialogue ?).
« Le texte a-t-il besoin d’une introduction ou pas ? Une nouvelle n’en nécessite pas forcément. » –> J’oserai dire, même: moins on doit introduire, mieux c’est.
« Le texte a-t-il une chute ? Une des caractéristiques de la nouvelle par rapport au roman est justement qu’il doit se terminer par une chute (…) » –> Là, pas du tout d’accord. La nouvelle n’a qu’une seule obligation, être autosuffisante, et se refermer sans qu’il y ait besoin de plus. Si la nouvelle n’appelle pas de chute, elle reste toutefois une nouvelle. La présence d’une chute doit être justifiée et inévitable, si elle n’est pas nécessaire il vaut mieux éviter de se forcer (d’abord, ça va se voir gros comme une maison qu’on l’a collée là parce qu’il fallait que).
Beaucoup de choses intéressantes dans cet article, mais l’essentiel à retenir pour l’auteur qui souhaite tenter l’expérience, c’est de chercher l’efficacité immédiate.
En gros, savoir condenser toutes les qualités « techniques » d’un roman (écriture, émotion, personnages) sans qu’à la lecture on ait l’impression d’avoir affaire à un long résumé.
Équilibre compliqué à trouver, bien plus qu’avec un roman ainsi que vous l’avez justement signalé.
L’exercice est un test de capacités.
Plus long, on attaque la novella, soit une histoire complète qui ne s’encombre pas de trop de détails mais approfondit quand même les aspects pré-cités dans le cadre d’un récit abouti.
En tant qu’auteure de nouvelles et novellas (je reviendrai sur la nuance) , l’intérêt que j’y ai trouvé est large.
Écrire des formats courts permet la mise en ligne de plusieurs textes sur une période rapprochée et offre une visibilité continue, cela évite de se noyer dans des intrigues inutiles et de commettre des longueurs, cela apprend à être plus efficace car ce format oblige à travailler les caractères, l’ambiance et la trame dès le début.
Perso, il m’a aussi appris à mieux cerner mon style.
Là où une nouvelle tient entre quelques paragraphes jusqu’à une vingtaine de pages et se focalise sur une ou deux scènes maxi en un laps de temps court, une novella est un format intermédiaire proposant un scénario complet sans l’approfondissement et les tergiversations d’un roman.
Ce sont des formats qui se prêtent particulièrement bien à la lecture numérique, dont l’usage en font des lectures d’opportunités (entre deux rendez-vous, dans les transports en commun, avant d’aller se coucher etc.).
Hi !
Je suis assez d’accord avec toi ^^
Merci pour ton apport et ton avis, c’est grâce à des commentaires comme le tien que le blog s’enrichit !