Bonjour à tous et à toutes !
Vous me connaissez depuis un bout de temps, j’essaye régulièrement de vous proposer de petits articles pour les apprentis écrivains et écrivains, je les répertorie tous dans la catégorie Conseils d’écriture. D’ailleurs je devrais faire un sondage pour savoir quelle proportion d’écrivains j’ai parmi mes lecteurs, vous seriez d’accord ? Quoi qu’il en soit, j’ai remarqué que je parlais énormément du fond, mais très peu de la forme ! Autrement dit, j’essaye de proposer des réflexions autour des sujets, des thèmes, des personnages de fiction, mais je ne vous parle quasiment jamais de style, de grammaire, d’orthographe, que sais-je ! Je pense qu’il est temps pour moi de réparer cet impair. C’est Noémie qui m’a suggéré le thème de cet article qui change un peu de ce que je fais d’habitude. Comme toujours, ma parole n’est pas d’or et je fais surtout appel à votre bon sens, mais il est parfois bon de remettre les pendules à l’heure (ça tombe bien, on a changé d’heure il n’y a pas longtemps).
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N°1 : Ton orthographe, tu vérifieras
Pitié, vérifiez votre orthographe ! Savez-vous qu’une mauvaise orthographe est rédhibitoire chez un éditeur ? S’il repère une fote pas très heureuse, votre manuscrit partira directement dans la pile des refusés. C’est triste, mais c’est comme ça. Mais ne vous découragez pas, ce n’est pas bien compliqué de corriger tout ça ! Quand vous doutez sur un mot, allez le vérifier dans le dictionnaire. Sur Internet, ça ne prend que quelques secondes. Par exemple avec le dictionnaire en ligne woxikon, vous tapez le mot et il va vous dire si c’est bon… ou pas. C’est beau la technologie, plus besoin de sortir La Rousse de 5kg.
Ensuite, faites attention aux homophones, je pense que ce sont les fautes parmi les plus horribles du monde. Pas de secret avec ça, il faut les apprendre par cœur et faire appel à son bon sens. Pour vous aider, cherchez des exercices sur Internet. Je vous ai dégoté une petite liste avec les erreurs les plus courantes sur ameliorersonfrancais.com (assez évocateur ce nom, n’est-ce pas ?).
Pensez également qu’en 1990, il y a eu une réforme de l’orthographe et qu’on a tendance à tout mélanger (oui même les gens nés après 1990). Soit vous écrivez tout dans l’ancienne orthographe, soit vous écrivez tout avec la nouvelle (qui a 20 ans, certes…). J’ai trouvé le site Renouvo qui présente les différences entre l’orthographe pré-1990 et post-1990.
N°2 : La grammaire, tu chériras
Je sais, on apprend ça dans les petites classes MAIS il est parfois bon de se replonger dedans. Comment on utilise correctement un adjectif ? Quand est-ce que j’accorde et quand est-ce que non ? C’est quoi un complément circonstanciel ? Replongez-vous dans une bonne grammaire, rien qu’une fois. Vous verrez, ça vous servira un jour ou l’autre et vous me remercierez !
N°3 : La ponctuation, tu n’oublieras pas
C’est tellement important, vous n’imaginez peut-être pas à quel point. La ponctuation est essentielle dans un texte ! Vous pouvez avoir la meilleure histoire du monde, si votre ponctuation est exécrable, personne n’arrivera à vous lire. Le point, le point virgule, la virgule… tous ces signes ont une véritable signification et doivent être utilisés correctement. Il faut laisser son texte respirer, et son lecteur avec.
Le meilleur test selon moi est de lire à voix haute son texte. Vous allez tout de suite voir s’il est possible de suivre le rythme… ou pas. Si vous débutez, privilégiez au maximum les phrases courtes et évitez les phrases avec 5 propositions et 12 virgules. Le point, c’est la base.
J’ai trouvé ce site internet qui semble récapituler ce qu’il faut savoir sur la ponctuation… Et ici, vous avez les règles de typographie (vous savez, pour savoir s’il faut mettre un espace avant et/ou après le point-virgule). Si vous avez de meilleures références, je vous invite à les partager !
N°4 : Aux conjugaisons, tu réfléchiras
Petite confession : je me trompe toujours entre le futur et le conditionnel. Et ce fichu ai/ais, je me fais avoir à chaque fois, c’est plus fort que moi ! J’imagine que vous aussi – quand bien même vous seriez des crack de la langue française – certaines conjugaisons vous donnent envie de vous arracher les cheveux. Il y a plein de sites proposant des tables de conjugaison, moi j’utilise celui-ci. Par exemple, connaissez-vous le passé antérieur de l’indicatif du verbe jouir ? Nous eûmes joui.
Je pense qu’une relecture consacrée exclusivement à la conjugaison n’est pas superflue lorsqu’on retravaille un texte. Il faut bien avoir en tête son temps principal et se poser les bonnes questions « est-ce que je suis dans un futur dans le passé ? » , « est-ce que c’est du conditionnel ? » , « comment énoncer une vérité générale dans un texte au passé, j’utilise quand même le présent ou pas ? » , « est-ce que les expressions toutes faites se conjuguent ? » . Internet est merveilleux, il vous aidera à trouver des réponses à ces questions !
N°5 : Des synonymes, tu emploieras
… mais pas trop quand même. C’est vraiment très important de varier son vocabulaire, pour ne pas avoir le verbe « dire » 15 fois en deux pages par exemple. Les dictionnaires des synonymes sont là pour vous ! Il y en a parfois intégrés dans vos traitements de textes, sinon allez faire un tour sur Internet. Ou sortez de votre bibliothèque le bon vieux dictionnaire papier ! Je vous ai trouvé cette mine d’or de synonymes de couleurs trouvée sur Histoire de Romans (je vous conseille ce site soit dit en passant, il y a de très bons conseils). Et oh merveilleux ! Une fiche sur les synonymes du verbe dire !
Néanmoins, faites attention avec les synonymes, c’est piège… N’utilisez que ceux dont vous connaissez le sens pour éviter de vous couvrir de ridicule en employant mal un mot.
N°6 : Un correcteur, tu chercheras
Le correcteur de votre traitement texte n’est pas si mal. En ligne, vous avez aussi BonPatron. C’est très très rudimentaire, mais déjà avec ça, vous pourrez effacer les plus grosses horreurs. Si vous avez de l’argent, vous pouvez investir dans le logiciel Antidote qui est le must du must en matière de correction. Mes amies correctrices l’utilisent !
Néanmoins, il faut avoir conscience que les machines restent… des machines. Elles ne comprennent pas forcément toutes les subtilités de la langue française (ô combien complexe par moments). C’est là que l’humain intervient ! Vous-même pour commencer, mais il est parfois très difficile de repérer ses propres erreurs, surtout quand on a lu, relu, re-re-relu le texte pendant des heures. Vous devez alors trouver un correcteur extérieur. Cela peut être un ami, ou un correcteur rencontré sur Internet (faites attention aux services payants et aux arnaques !).
Je vous invite à lire (ou relire) mon article : l’importance du bêta-lecteur pour approfondir le sujet.
N°7 : Toi-même, tu resteras
Même s’il faut apprendre à suivre les règles, il ne faut pas s’oublier en cours de route. Oui, il est parfois possible de s’en affranchir. J’ai une amie très talentueuse qui hache ses phrases, oublie les sujets, les COD et massacre la ponctuation traditionnelle à la tronçonneuse, et ce qu’elle écrit est absolument génial ! Mais avant de s’affranchir des codes, peut-être faut-il apprendre à les respecter ? A vous de voir, mais en tout cas, l’orthographe et la conjugaison sont non négociables !
Et vous ?
Quelle place accordez-vous à la forme de votre écriture ? Comment faites-vous pour soigner votre écriture ? Qu’utilisiez-vous pour vous corriger ? Avez-vous des fautes récurrentes qui reviennent toujours dans vos écrits ? N’hésitez pas à discuter de tout ça avec moi dans les commentaires !
24 comments
Your Comment Infiniment heureux d’avoir découvert ce site presque ä la veille d’une formation sur le bloging destinée aux jeunes de la ville de Lubumbashi en République démocratique du Congo ! Un accent particulier a été mis sur l’écriture et le collectif « Blogueurs de Lubumbashi » a jugé bon de faire appel au collectif « Libre écrire », dont je fais également partie, en qualité de directeur de publication,moi qui suis blogueur, pour un atelier d’écriture. Je viens de trouver de la matière, et de la bonne matière, pour mon intervention, car je ne savais par où commencer. Je vous demande l’autorisation d’exploiter non seulement votre article mais aussi vos propres termes !
Chapeau ;-)
Ah antidote… ce que je peux le haïr ce logiciel. Pourtant il m’est indispensable ! Tous mes textes y passent avant soumission (sauf mes articles de blog, parce que je suis une grosse flemmarde). Orthographe et répétitions, ce sont mes bêtes noires. Alors malgré le côté un peu barbare de l’interface (et le fait qu’il ne s’intègre pas à scrivener), je recommande. Et plus vous les haïrez, plus ça voudra dire que vous en avez besoin (d’ailleurs, je le hais déjà moins qu’au début. Parce que je pense avoir fait de réels progrès en la matière. Rien de mieux que la motivation de ne pas passer des heures à antidoter un texte pour vous encourager à prêter attention aux détails ^^)
Bonjour ! C’est la première fois que je laisse un commentaire, j’ai découvert le blog il n’y a pas très longtemps. Je trouve qu’il est magnifique, agréable et ce blog est riche en conseils et articles intéressants et complets. Bref j’adore le parcourir !
J’aurais une question à poser. Voilà j’ai 17 ans, j’adore lire et j’aime aussi l’écriture. Je rêve d’écrire un livre, j’ai des idées folles qui traversent mon esprit mais je suis bien consciente d’être trop jeune et je n’ai pas assez d’expérience pour écrire un roman soyons réaliste !
Pour toi y a t-il un âge pour écrire ? Bien sur, j’écris des textes pour moi mais j’ai tellement envie de partager une histoire avec du monde. Je pense aussi que le rêve de tous le monde c’est de se faire publier mais là je crois que je rêve ! Peut être que je peux commencer à écrire sur Wattpad par exemple mais je n’aime pas tellement cette plateforme ? Il y a trop d’histoires sur les One Direction et je trouve que les histoires sont toutes les mêmes, il y a très peu d’histoires originales.
J’hésite donc à créer un blog littéraire pour partager mes lectures avec des personnes mais je suis en train de réfléchir et j’hésite. Je préfère me concentrer sur mon bac mais l’idée de créer un blog littéraire me ronge l’esprit. J’ai aussi peur de me lancer et d’abandonner.
Excuse moi de raconter ma vie, je voulais simplement expliquer ma situation. Pour résumé, soit je me lance dans l’écriture d’une histoire et là je suis certaine de pondre une histoire catastrophique à cause de mon manque d’expérience soit je me lance dans la création d’un blog littéraire seulement par passion. Est ce que je suis trop jeune ?
Merci d’avance ! Amanda
Amanda, j’ai un secret à te dire. Quel que soit l’âge auquel tu l’écriras, ta première histoire sera forcément mauvaise. Ca s’appelle l’apprentissage. La bonne nouvelle, c’est que la seconde sera forcément meilleure, quel que soit ton âge aussi ;).
Alors écris !
On est d’accord Mademoiselle Cordélia. Je vérifie toujours les fautes à ne pas faire dans mes histoires. Quand une personne fait une faute d’orthographe, cela me saute aux yeux.
Coucou, c’est encore moi!
J’ai beaucoup aimé cet article, et j’en profite pour venir mettre mon grain de sel. Tout d’abord je voulais dire que même en connaissant parfaitement les règles de grammaire et d’orthographe, quand on fait des fautes, on fait des fautes. Et je parle en connaissance de cause puisque j’ai fait des études assez poussées en grammaire, et que je suis incapable d’écrire un paragraphe sans laisser trainer une erreur. Toute ma vie j’ai été poursuivie par l’orthographe, et aujourd’hui au bout de nombreuses années de lutte, j’ai trouvé quelques techniques pour réduire les erreurs : la première, c’est d’arriver à déterminer les erreurs que l’on fait couramment et de se faire des fiches. Par exemple si on ne sait pas quand il faut écrire -é ou-er, on se fait une fiche d’orthographe spéciale pour ça où on répertorie les règles, des exemples, puis on écrit un texte en se concentrant uniquement sur ce point. Ensuite, à chaque texte que l’on écrit, on se force à faire une relecture pour chaque fiche. Moi par exemple, j’ai 10 fiches avec mes erreurs courantes, et bien je fais 10 relectures, rien que pour l’orthographe. Enfin la troisième astuce que j’ai découverte et qui m’aide bien, c’est d’utiliser la fonction « rechercher » de son logiciel de traitement de texte. Par exemple vous tapez er dans la barre de recherche, et il va vous surligner tous les -er du texte. Vous pourrez ainsi vérifier plus facilement que vous avez bien mis l’infinitif ou le participe passé. Voilà mes petites astuces de nulle de l’orthographe, j’espère qu’elles vous aideront!
Merci pour tes conseilles :p
de rien ^^
Entièrement d’accord pour l’importance de la forme, du style. Parfois, je dévore d’un trait un roman dont l’histoire ne me plait pas forcément, juste parce que l’écriture coule de source ! J’y accorde également beaucoup d’attention dans mes écrits, et comme je suis auto-éditée, je pense que la forme est d’autant plus importante car je n’ai pas de correcteur pour passer derrière moi… C’est donc un travail capital pour moi. J’utilise un dico des synonymes en ligne, idem pour la conjugaison, lorsque j’ai un doute ; quant au style lui-même, j’essaie juste d’écrire comme je pense, avec mes mots, mon humour, mon rythme de phrases… Je ne sais pas si on peut parler de « style » à proprement parler, mais j’écris avec mes mots, tout simplement.
Oui il ne faut pas non plus forcer son écriture après ça fait artificiel et c’est très désagréable à la lecture ^^
Remarques tour à fait judicieuses!
Je me demande toutefois si les maisons d’édition jetent à la moindre faute d’orthographe compte tenu des fautes qu’on trouve dans les romans publiés. J’en ai lu un l’autre jour avec un nombre de fautes vraiment abusif au point que j’ai failli balancer le bouquin. C’était de tout type : conjugaison, grammaire (phrases bancales qui ne voulaient rien dire), mots manquants… J’en revenais pas !
Merci !
C’est sûr que personne n’est à 100% fiable niveau correction, mais parfois c’est un peu du foutage de gueule ^^’
Coucou.
Bel article ! Je pense que soigner son écriture est la moindre des choses. Je pense aussi que n’importe quelle histoire peut-être bien si le style d’écriture l’est. Parfois, une seule phrase dans un livre fait le livre. Lorsqu’elle est lue, le livre peut-être fermé et laisser un excellent souvenir. Je crois que c’est la raison pour laquelle j’ai du mal à terminer ce que j’écris et ce que je lis. J’essaye tout de même de terminer mon roman. Je fais le NaNoWriMo et j’ai à peine passé les 10 000 mots.
À bientôt :)
Disons que soigner l’écriture, c’est montrer son respect au lecteur.
Mais il ne faut pas non plus se braquer, de toute manière le premier jet est TOUJOURS du gros caca ^^’
merci pour ton commentaire ^^
Bonjour à toi Miss Cordélia !
Comme toujours, un article très instructif qui me paraît fondamental dans l’art d’écrire, que l’on soit débutant… ou non. Par rapport à mes expériences de jeune écrivain, je peux dire que j’essaye tant bien que mal de faire le moins de fautes possibles, mais comme toi, le ai/ais du futur ou non, il ne passe pas. Jamais.
D’autres fautes aussi, d’étourderies ou la méconnaissance de la conjugaison/grammaire. Je dois avouer, lorsque j’écris mon texte pour la première fois, j’écris le fond, les idées, l’histoire. Mais après, comme tu l’as si bien souligné, il faut absolument se relire et travailler la forme ! C’est depuis quelque temps que je travaille mes relectures avec ma copine qui m’aide aux structures des phrases, à trouver des meilleurs verbes et à faire attention aux temps employés. Bref, un travail parfois pénible, mais où la fin est toujours heureuse (voir miraculeuse haha !).
Pour ce qui est du dictionnaire des synonymes que j’emploie très souvent, j’utilise « http://www.crisco.unicaen.fr/des/ » qui je trouve est rapide et intuitif. Il propose une liste des synonymes au mot recherché (parfois le sens correspond à la situation du texte, parfois non !) et qui permet de vérifier rapidement la définition des mots utilisés, et ça c’est super !
Dernière chose, la ponctuation est à mon goût la plus importante. Elle permet de donner un rythme, du sens, et un style à l’écriture : comme à l’écrivain. Bref, la maîtriser est parfois difficile, mais souvent – que dis-je – toujours utile !
Amicalement,
Daënor
Merci, c’est un plaisir ! Je suis tout à fait d’accord avec toi en tout cas ^^
Super, ton article ! Tu donnes pleins de sites utiles que je ne connaissais pas, sauf pour histoire de roman et bonpatron. Mais bon, moi je préfère scribens, je trouve que c’est plus simple et plus… aéré. Mais, c’est pas ce qui m’empêche de faire des tas de fautes ! Malheureusement. -____-
C’est vrai qu’il faut comprendre l’importance de la forme, la grammaire, et tout et tout. Pour les synonymes, comme j’écris tout le temps les mêmes choses sans forcément m’en rendre compte, j’utilise repetition detector 2, la version online. Ça te note et te désigne le nombre de fois que les mots ont été écrits, et si ils sont proches ou non.
Et c’est une bonne idée, ton sondage !
On a tous nos petits sites chouchous ^^
Malheureusement les sites ne corrigent pas tout comme des grands ^^’ (pas encore !)
Je ne connais pas detector 2, mais ça peut être intéressant, je vais aller voir, merci !
Article très intéressant, comme toujours, merci ;)
Merci ça me fait plaisir ^^
Bonjour Cordelia, je te rejoins totalement : la forme est essentielle ! Pourquoi ? Car en étant soignée, elle se fait oublier pour se mettre au service de l’histoire. Rien de plus énervant que de « buter » sur un texte remplis de fautes en tout genre (tiens, d’ailleurs, là, j’ai vérifié !). Merci pour tous ces rappels :)
Oui c’est dommage de gâcher une histoire avec des fautes ^^’
Huu, rempli* Morgane :D